Nombreux sont les avis qui s’élèvent aujourd’hui contre l’originalité des institutions modernes de l’Afrique et du Sénégal en particulier soutenant ainsi l’idée d’un mimétisme béat. La France, avec l’introduction en 1830 du code civil, aurait tout bonnement transplanté dans la colonie ses institutions révolutionnaires qui auraient survécu jusqu’après les indépendances.  Ce qui est loin de refléter la réalité sur le terrain qui a façonné celles-ci. Elle a dû composer avec les acquis institutionnels traditionnels solides que même une politique d’assimilation à outrance n’a pas pu rayer d’un trait de plume. C’est de cette dialectique entre la civilisation occidentale dominante et les valeurs culturelles autochtones résistantes d’où résulte le visage actuel des institutions du Sénégal que ce cours se propose de retracer ici pour parachever la formation du juriste africain et sénégalais en particulier.